Iggy Pop. Nick Cave. Bertrand Burgalat. Daniel Johnston. Vincent Gallo. Alain Bashung. Télévision. La Country. Sid & Nancy. Berlin. La Californie. Vous êtes perdus ? C’est bon signe. Bon voyage.

Que reste-t-il du Berlin de David Bowie et d’Iggy Pop? C’est avec cette question en tête que James Eleganz a imaginé sa deuxième collaboration avec Un américain à Berlin, Larry Mullins alias Toby Dammit (Iggy Pop, Swans, Nick Cave and the Bad Seeds) directeur artistique et compère depuis « The Only One », sorti en 2019. Ensemble ils ont construit le nouvel album de James Eleganz intitulé « Hotel Augusta » (sortie automne 2022).

Pour évoquer la texture de la ville, électrique et inquiétante, ils ont fait appel à l’homme à la Fender Jaguar, Geoffrey Burton collaborateur d’Arno, de Bashung et d’Iggy Pop (lui aussi). Bertrand Burgalat s’est joint à eux au piano, à la basse. Dans un registre inattendu, Burgalat a joué avec enthousiasme et élégance les dix nouvelles chansons de James aux thématiques immuables : l’amour et sa déraison.

Enregistré et mixé aux studios Candy Bomber par Ingo Krauss, « Hotel Augusta », construit comme une virée nocturne dans un Berlin fantasmé, est à la hauteur de ses ambitions. Il affirme James Eleganz comme un artiste avec qui il faudra compter encore de nombreuses années.

Pas facile de décrire la musique de cet album, il va falloir l’écouter. Elle est surprenante. Dès le début de leur collaboration, la palette était très large : James Eleganz imaginait faire « un truc à la Télévision, plus punk intello », tandis que Larry Mullins reconnaissait dans la structure de ses chansons l’influence de la country music… L’éventail des sonorités et des références est encore plus large aujourd’hui sur Hotel Augusta. Iggy Pop. Nick Cave. Bertrand Burgalat. Daniel Johnston. Vincent Gallo. Alain Bashung. Télévision. La country. Sid & Nancy. Berlin. La Californie. Vous êtes perdus ? C’est bon signe. Bon voyage.

(Extrait de la bio par Stan Cuesta)